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La Fabrique de l’industrie a publié une étude intéressante sur le parallèle entre le besoin en main d’œuvre formée et le nombre de jeunes formés dans l’Industrie.
« Environ un quart des entreprises industrielles considèrent en outre que les difficultés de recrutement limitent leur production »
Effectivement, le nombre d’emplois industriels vacants a été multiplié par trois entre 2017 et 2022, pour atteindre environ 60 000 (Dares, 2023).
Pourtant, « le nombre de jeunes formés chaque année aux métiers industriels correspond – en volume – aux besoins de recrutement. »
Alors que se passe-t-il ?
Plusieurs facteurs sont à prendre en compte selon la Fabrique de l’Industrie : accès tardif, taux évaporation à pratiquement 50%, peu de mobilité, dévalorisation des métiers de l’industrie, ou tout simplement manque de volonté…
Pour combler l’ambition de réindustrialisation de la France, les investissements publics visent la transformation des filières de formation et des parcours innovants et plus réalistes conjoints aux mutations des filières industrielles. Le plan France 2030 propose par exemple un appel à projets permettant aux Industriels de structurer des filières professionnelles en partenariat avec les écoles du territoire.
Vous avez un projet de formations auprès des jeunes formés aux métiers de l’Industrie ?
Vous souhaitez savoir si ce projet est éligible au Plan France 2030 ou à un autre dispositif d’aides publiques ?
La CCI Haute-Savoie peut vous accompagner dans la recherche du dispositif le plus pertinent. N’hésitez pas à me contacter !
Salomé KOWALSKI, Conseillère Industrie CCI Haute-Savoie
« Si un mouvement de réindustrialisation a émergé dans notre pays, ce dernier reste fragile. Fin 2022, la part de l’industrie dans le PIB n’avait pas encore retrouvé son niveau d’avant-crise Covid1 et au rythme actuel, la part de population active travaillant dans l’industrie atteindrait 14 % en 2070, quand la moyenne actuelle de l’UE est à 16 %.
Le potentiel de réindustrialisation des filières et de nos territoires, considérable, est notamment bridé par une pénurie généralisée de compétences. Le nombre d’emplois industriels vacants a été multiplié par trois entre 2017 et 2022, pour atteindre environ 60 000 (Dares, 2023)2. Pourtant, notre appareil de formation est théoriquement en mesure de pourvoir la main-d’œuvre nécessaire : le nombre de jeunes formés chaque année aux métiers industriels3 correspond – en volume – aux besoins de recrutement. C’est ce paradoxe que nous souhaitons expliciter et interroger.
UN BESOIN DE 100 000 NOUVEAUX PROFILS PAR AN
Dans le scénario de réindustrialisation que nous portons (Basset et Lluansi, 2023), combinant le succès de France 2030 en vue de l’émergence de nouvelles filières technologiques et l’activation du potentiel caché des territoires – et se voulant donc plus ambitieux que ceux de RTE (2022) et France Stratégie (2022)4 –, nous estimons le besoin de nouveaux profils formés aux métiers industriels5 à 110 000 par an en moyenne jusqu’en 2035. Ce scénario s’appuie sur un solde net des créations d’emplois dans l’industrie de 170 000 en 2030, et d’environ 300 000 en 2035.
Notre offre de formation répond, en volume, à ces besoins de recrutement. En effet, d’après le Céreq (2022), les diplômés de niveau 3 de nature industrielle (CAP en particulier) et sortant du système éducatif représentent un effectif annuel d’environ 38 000, auxquels s’ajoutent 64 000 de niveau 4 (Bac pro ou Bac technologique industriels) et 23 000 pour les Bac+2 industriels. Au total, plus de 125 000 jeunes par an (hors ingénieurs) sont diplômés pour se présenter sur le marché de l’emploi à l’issue de leur formation à un métier industriel. »
Retrouvez l’intégralité de l’article sur le site de la Fabrique de l’Industrie : https://www.la-fabrique.fr/fr/publication/penurie-de-competences-et-reindustrialisation-un-etonnant-paradoxe-2/
